Compostage et méthanisation
La Loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et l’économie circulaire entre en vigueur au 1er janvier 2024. Elle comporte un axe sur l’obligation de valorisation des biodéchets en retour au sol.
Pour suivre la réglementation, deux choix s’offrent alors aux collectivités : compostage et méthanisation.
Ces deux méthodes sont souvent mises en opposition pour répondre au même objectif de traitement des déchets organiques. Plutôt que de les mettre en concurrence, il convient de souligner qu’elles diffèrent en fonction des objectifs propres à chaque territoire.
La méthanisation, une réponse complète aux enjeux du territoire
Ces enjeux, quels sont-ils ? Valorisation des biodéchets, indépendance énergétique et autonomie des agriculteurs.
Sur le premier volet, bon nombre de déchets peuvent être méthanisés. C’est le cas des déchets agricoles comme des résidus d’élevage, de culture ou des couverts végétaux, les invendus agroalimentaires, mais aussi les déchets alimentaires des collectivités, restaurants, cantines… L’unité a l’avantage de mutualiser sur un même site la récupération de tous ces résidus organiques.
La méthanisation permet de générer du biogaz, ensuite transformé en biométhane, qui est ensuite injecté dans le réseau de la commune : c’est un cercle vertueux local où les habitants viennent alimenter la production par le tri de leurs biodéchets et bénéficient directement de cette production de gaz.
La création de ce gaz vert local participe à l’indépendance énergétique du territoire, un enjeu fort à la vue du contexte géopolitique actuel. Selon l’un des derniers sondages IFOP, 79% des personnes interrogées pensent que le biogaz est essentiel pour pallier les risques de pénuries.
Enfin, le processus de méthanisation crée un résidu appelé digestat, un amendement complété d’un fertilisant naturel pour les cultures.
Par l’épandage de ce fertilisant sur les terres agricoles, tous les intrants sont rigoureusement contrôlés, assurant la qualité du digestat.
Ce dernier est produit naturellement et localement, constituant alors un atout pour les agriculteurs qui réduisent ainsi leur dépendance aux engrais d’origine fossile.
La méthanisation est idéale dans un territoire avec un fort ancrage agricole, qui compte également la présence d’une ou plusieurs communes, avec ce besoin de transformation des biodéchets, rendant ainsi service à la fois aux agriculteurs, mais aussi aux collectivités.
Le compostage : une autre réponse qui a ses atouts
Le compostage est d’abord une solution à la valorisation des déchets verts et organiques pour les collectivités et une réponse aux problématiques des agriculteurs face à l’appauvrissement de la matière organique des sols.
La technique vise à transformer la matière organique en amendement, soit un humus du sol, par fermentation puis maturation des résidus compostables.
Le compost est alors un amendement riche pour améliorer la structure physique des sols, mais également pour mieux retenir l’eau, favoriser la perméabilité du sol, prévenir les sécheresses, favoriser la pousse des plantes…
Pour avoir une structure équilibrée du compost, les biodéchets doivent être mélangés avec des déchets verts.
Ces déchets verts proviennent de tous professionnels ayant le besoin de se débarrasser de leurs végétaux : bois, tontes, branches, feuillage, résidus de récolte…
La technique s’inscrit donc dans une région riche de cette activité, rendant service aux agriculteurs et aux professionnels avec ce besoin de traitement de leurs déchets.
On le voit, le choix de la méthode de valorisation s’inscrit selon la typologie du territoire et ses problématiques. Les critères à considérer sont la gestion des biodéchets, la pluralité des activités agricoles, les besoins des agriculteurs et professionnels, les enjeux climatiques de la région et son besoin énergétique.
Aujourd’hui, nous avons fait le choix de la méthanisation pour offrir une réponse complète aux enjeux de valorisation des déchets et problématiques des agriculteurs, avec l’externalité positive de création de biométhane au service des collectivités et ses habitants.
Dans la continuité d’Alcyon, plateforme de compostage, Methalcyon répond aux enjeux du territoire.
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