F.A.Q.

Questions/réponses sur la méthanisation et le projet Méthalcyon

À propos de la méthanisation

Quels sont les risques liés à l’activité de méthanisation, et notamment les risques sanitaires ?

Le gaz n’est pas stocké sur le site, il sera réinjecté directement dans le réseau public GRDF. 

La pression sur site restera, de manière générale, très faible : elle sera de 3 à 4 millibars dans les installations, de 3 000 millibars dans l’épurateur et de 4 000 millibars en sortie de site dans le réseau GRDF. À titre comparatif, dans les bouteilles de gaz domestiques, la pression est de 20 000 millibars !

Le captage de l’eau potable se fait en aval de la zone d’implantation du site, de l’autre côté du Rhône dans le Gard. À Mondragon, il s’agit d’une conduite d’eau. Il n’y a donc pas de risque de pollution aquatique.

Le digestat est-il bon pour les sols ?

Le digestat est la matière organique résiduelle de la méthanisation non digérée par les bactéries. Selon les intrants, il est composé de plus ou moins d’azote, de phosphore et autres minéraux nécessaires à la croissance des plantes. L’azote présent est sous forme d’azote ammoniacal, la forme minérale de l’azote, assimilable par les plantes. Infos

Le digestat est un fertilisant naturel, et peut être utilisé sur les parcelles agricoles à proximité, en remplacement d’engrais chimiques et produits phytosanitaires.

Les biodéchets sont hygiénisés en amont de la méthanisation pour enlever tous les éléments pathogènes, rendant le digestat sain pour les plantes et les terres. Le méthaniseur Methalcyon prévoit d’effectuer cette hygiénisation à 72°C pendant une heure minimum, dans le cadre d’une procédure contrôlée. 

La réglementation du régime ICPE (Installations Classées Pour l’Environnement) encadre la conception de l’unité de méthanisation et le plan d’épandage du digestat :  le plan d’épandage définit les quantités et dates d’épandage en fonction des besoins des cultures environnantes, avec déclaration et enregistrement des zones d’épandage. Il est aussi contrôlé dans sa composition.

La méthanisation provoque-t-elle des odeurs ?

L’activité de méthanisation ne provoque pas d’odeurs car elle s’opère en condition fermée, dans des cuves complètement hermétiques. Seule l’arrivée des intrants, potentiellement odorants, est une point de vigilance à prendre en compte. Pour cela, les structures s’équipent d’unités de captation et de filtrage de l’air, afin de capter les odeurs dans la zone de réception des intrants.

L'unité de méthanisation est-elle source de nuisances sonores ?

Le digesteur, élément principal du processus de méthanisation, ne produit pas de son propre à son activité. De même que le stockage et la mise en circuit du biogaz. De plus, l’installation du site de méthanisation est règlementée par une zone de protection avec les habitations environnantes.

L’unité de méthanisation va-t-elle avoir un impact sur le paysage ?

Les structures végétales existantes (haies, alignements, bosquets et petits bois) seront maintenues, aménagées, recréées ou complétées, dans un objectif de préservation de l’ambiance bocagère et de préservation de la diversité écologique.

Un travail d’insertion paysagère sera effectué par des cabinets spécialisés.

La méthanisation risquera-t-elle d’absorber la production des cultures alimentaires, au détriment des habitants ?

Non, car les unités de méthanisations ne peuvent être approvisionnées par des cultures principales que dans une proportion maximale de 15% du tonnage brut total des intrants (art. D543-292 du Code de l’environnement, modifié par décret du 4 août 2022).

Par conséquent la grande majorité des approvisionnements sera constituée de déchets.

L’objectif est justement de créer un partenariat local avec les agriculteurs, afin d’alimenter l’unité tout en répondant à leurs besoins en matière de gestion des déchets. Vous pouvez retrouver plus d’explications sur le site internet de Methalcyon.

En tant qu’agriculteurs, nous savons mieux que quiconque l’importance de la terre et sa richesse. Conduire le projet Méthalcyon, c’est le penser avec cette perspective, et l’inscrire dans une logique d’économie circulaire : ce qui part de la terre y revient.

À propos du territoire du Nord Vaucluse

La création d’une unité de méthanisation constitue-t-elle une nuisance supplémentaire ?

Nous avons bien conscience du mécontentement que peut provoquer l’accumulation des infrastructures industrielles implantées à Mondragon, même si nous ne saurions être tenus responsables pour cela. Notre projet de taille modeste, évalué à 17 000 tonnes traitées / an, est loin des volumes traités en station d’épuration par exemple. Il se veut agricole et au service du territoire.

  • Le méthaniseur est un équipement au service des habitants du Nord Vaucluse. Il est utile à tous : le méthane est élaboré à partir de biodéchets du territoire tels que les déchets de cantines scolaires, de l’industrie agroalimentaire, de l’agriculture, du tri sélectif des ménages. Il s’agit de déchets issus de la nature. Ils retournent à la nature, en partie sous forme de méthane, un gaz qui sera directement injecté dans le réseau gaz de Mornas-Avignon. Et en partie sous forme solide : le « digestat », très utile aux cultures, qui peut réduire de 100 % l’utilisation d’engrais. De son côté, le biogaz peut être utilisé comme carburant vert pour les véhicules GNV de la collectivité.
  • Le méthaniseur est un équipement de dimensions modestes, s’inscrivant dans le paysage au même titre qu’une exploitation agricole.
  • La méthanisation contribue à réussir la transition énergétique et apporte une réponse aux défis écologiques d’aujourd’hui.
  • Face à la crise énergétique actuelle, la méthanisation participe à l’indépendance énergétique des territoires.
Le territoire de Bollène produit-il suffisamment de matières premières nécessaires au méthaniseur ?

Les agriculteurs de Bollène et des environs produisent suffisamment de déchets agricoles, ces derniers viendront alimenter le méthaniseur. Les intrants pourront être complétés par les biodéchets des collectivités.